FONDATION MAISON DU BRÉSIL
XIX Cycle de Conférences
6 Juillet 2017 – Au théâtre Lucio Costa – 20h00
Être manœuvre d’un engagement sous-traité: une étude sur l’expérience des électriciens externalisés au Minas Gerais – Brésil
Laís Di Bella Castro RABELO* Doctorante en Psychologie à l’Université Fédéral de Minas Gerais (UFMG, Brésil) avec stage doctoral au Conservatoire National des Arts et Métiers (CNAM, France). Boursière CAPES/PDSE
La sous-traitance en tant que processus d’externalisation des relations de travail, en raison de la logique de travail flexible sous le capitalisme néo-libéral, est largement associée à une détérioration des conditions de travail et de la violation des acquis sociaux des travailleurs, ce qui implique une augmentation significative de la vulnérabilité en matière de santé et de sécurité des travailleurs. La précarité en tant que condition de travail est également une condition d’expérience, directement liée à l’activité subjective, celle de la construction de sujets sociaux. En ce sens, il faut comprendre les modes de subjectivation qui découlent de cette réalité objective. Donc nous présentons une recherche sur les impacts psychosociaux de la sous-traitance du travail dans le secteur électrique de Minas Gerais au Brésil, ayant pour base l’expérience des travailleurs qui ont subi des accidents invalidants et qui se sont fait amputer des jambes et des bras en raison de brûlures provoquées par des chocs électriques.
Les villes noctambules: les mystères de la nuit dans les récits urbains
Osnildo Adão WAN-DALL JUNIOR* Doctorant en Architecture et Urbanisme à l’Université Fédéral da Bahia (UFBA, Brésil) avec stage doctoral à l’École Nationale Supérieure d’Architecture Paris La Villette (ENSAPLV, France). Boursier CAPES/PDSE
En situant un thème-objet peu exploré et pratiquement non problématisé dans les études urbaines, cette recherche se concentre sur la narration des mystères de la nuit, en amplifiant ses possibilités spatio-temporelles. Dans une période où l’expérience des villes se trouve chaque fois plus menacée et où alterités et modes de vie sont constamment niés et exclus, cette étude fait l’apologie de ce qui s’échappe de la forte lumière du spectacle urbain comme puissance de vie. Les politiques d’éclairage public excessif, la création et la dissémination de festivals nocturnes associés soit à un divertissement pur soit à un processus de gentrification, tout cela met en évidence non seulement un mouvement vers un éclairage total ou vers une sécurité supposée de l’espace public, mais aussi la création de la nécessité de planifier, régler et rendre la nuit comme le jour. Mais comment maintenir l’expérience de la nuit opaque, obscure, quand les pratiques de culture urbaine vont vers la direction opposée ? A travers un corpus de récits littéraires et visuels (en processus de construction), apparaît une historiographie urbaine plus flexible et corporifiée qui permet d’attribuer des contours turbides, presque myopes et flous à un temps colonisateur et éminemment chronologique.