Nos résidents présentent régulièrement leur recherche dans un cycle organisé par le Comité des résidents.
Ce soir : Le cinéma et la télénovela en débat.
FONDATION MAISON DU BRÉSIL
XXX Cycle de Conférences
28 Février 2018 – Théâtre Lúcio Costa – 20h30
ANALYSES SUR L’AUDIOVISUEL BRÉSILIEN : LE CINÉMA ET LA TÉLÉNOVELA EN DÉBAT
NARRATION, PERSONNAGE ET MANICHEÍSME DANS LA TÉLÉNOVELA «AVENIDA BRASIL»
Ana Cláudia CAMARA GODEIRO – Étudiante du Master 2 Recherche a l’École d’Art Plastique et Science de l’Art en Esthétique, Analyse, Création mention Cinéma et Audiovisuel a l’Université Paris 1 – Sorbonne Panthéon. Master 1 Recherche en Études avancées en Communication et Médias a l’École de Journalisme et Communication d’Aix-Marseille a l’Université d‘Aix-Marseille. Diplômée en Communication Sociale spécialitée en Radio/Télévision et en Journalisme a l’Université Fédérale du Rio Grande do Norte.
Cette présentation portera sur des résultats partiels d’une analyse de cas sur les composants dramaturgiques de la télénovela « Avenida Brasil ». Cet un regard sur le côté dramaturgique des personnages du récit central « Rita (Mel Maia) / Nina (Débora Falabella) et Carminha (Adriana Esteves) ». Cette télénovela répresente un point de repère dans la dramaturgie de la télé brésilienne. Elle est une expression réelle d’une réalite du Brésil, hors du lieu commun, car elle a une regard sur les personnages sans maniche isme. Chaque e pisode montre un aspect d’un personnage qui bouleverse l’histoire et crée dans la narration un désordre en générant des conflits et des tensions. Le conflit est la base de la dramaturgie, celui qui donne le mouvement et gére la tension du récit. Écrit par le scénariste João Emanuel Carneiro et emissionée pendant l’année 2012 au Brésil, « Avenida Brasil » a eu un gros succés d’audience, étant vendue à plus de 150 pays et traduite en 19 langues.
UN CORPS ÉTRANGER : IMAGES DE L’EMPLOYÉE DE MAISON AU CINÉMA BRÉSILIEN
Catarina BASSOTTI * Étudiante de Master en Cinéma et Audiovisuel à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
Héritage de l’esclavage, l’employée de maison est une figure très présente dans l’imaginaire des brésiliens, surtout des blancs de la classe moyenne, dont font partie la plupart des cinéastes. Il est donc remarquable que ce personnage soit si éloigné de leur regard critique jusqu’à la présente décennie, considérant l’anxiété du cinéma brésilien moderne vers les conflits sociaux. Le but de cette investigation est de comprendre en quoi le cinéma contemporain de fiction rompt avec une tradition de représentations caricaturales de la femme travailleuse. Deux pistes sont suggérées : d’un côté, la resignification de l’espace du ménage dans Le second mère (2015), de Anna Muylaert. D’autre côté, la création des images de la peur de classe dans Aquarius (2016), de Kleber Mendonça Filho. Il s’agit, ainsi, d’examiner un cinéma qui croise les frontières et tâtonne les contours d’un corps étranger, souvent noir ou indigène, dont présence est à la fois nécessaire et clandestine pour les habitants du foyer bourgeois.